Balado « Avec ou sans accent » E6 – Comprendre les examens de français certifiés (TEFAQ, TEF, TCF, etc.)

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L’intégration des nouveaux arrivants au Québec est un processus complexe qui comprend plusieurs étapes, dont la démonstration de la maîtrise de la langue française. Depuis juin 2023, les candidats à l’immigration doivent prouver une connaissance minimale du français pour être admissibles au statut de résident permanent, particulièrement dans le cadre du programme des travailleurs qualifiés. Cette exigence vise à s’assurer que les nouveaux arrivants peuvent fonctionner efficacement dans un environnement francophone dès leur arrivée.

Pour évaluer la compétence linguistique des candidats, le Québec utilise actuellement des tests élaborés en France, comme le TEF, le TCF, le DELF et le DALF. Ces examens sont basés sur le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), qui classe les niveaux de langue de A1 à C2. Les niveaux requis pour l’immigration sont le niveau 5 à l’écrit et le niveau 7 à l’oral sur l’échelle québécoise, ce qui correspond au niveau B2 sur l’échelle européenne. Cependant, l’utilisation d’examens français soulève des questions sur leur pertinence et leur adaptation à la réalité québécoise.

Un des points critiques soulevés par Tania Lontré dans son balado « Avec ou Sans Accent » est l’absence d’un examen de français spécifiquement conçu pour le Québec. Elle souligne que les examens actuels, bien qu’adaptés « cosmétiquement », ne reflètent pas toujours les particularités linguistiques et culturelles du Québec. Par exemple, certaines références et terminologies utilisées dans ces examens peuvent être peu familières aux nouveaux arrivants et ne correspondent pas à l’usage courant au Québec.

La mise en place d’un examen québécois certifié pourrait non seulement mieux évaluer les compétences linguistiques spécifiques nécessaires pour vivre et travailler au Québec, mais aussi simplifier le processus pour les nouveaux arrivants. Cette démarche nécessiterait un investissement initial en termes de ressources et de temps, mais elle pourrait à long terme faciliter l’intégration des immigrants en leur offrant un cadre d’évaluation plus pertinent et cohérent avec leur futur environnement de vie.

En attendant, les employeurs et les centres de services scolaires jouent un rôle crucial dans la francisation des nouveaux arrivants. Offrir des cours de français adaptés, accessibles et bien structurés est essentiel pour permettre aux immigrants de s’intégrer pleinement et rapidement. Une collaboration étroite entre les différents acteurs – gouvernement, employeurs, institutions éducatives et les nouveaux arrivants eux-mêmes – est indispensable pour que la francisation soit un succès et que le Québec devienne un véritable terreau d’épanouissement pour tous, avec ou sans accent.